Bible, Ancien Testament en syriaque – II Rois et Daniel
BnF, département des Manuscrits
Remontant au XII siècle avant J-C, contemporaine du grec ancien, la langue syriaque est encore parlée dans certaines régions du monde aujourd’hui.
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L’araméen moderne, ou syriaque, est une langue encore parlée dans certaines régions, mais surtout utilisée dans les liturgies de plusieurs communautés chrétiennes du Moyen-Orient Ces communautés sont réparties en Turquie, en Iraq, en Jordanie, en Iran, en Syrie, au Liban et en Inde.
Depuis le XIIe siècle avant J.-C., le syriaque désigne un dialecte d’araméen oriental, parlé à Edesse (Turquie actuelle), et qui s’est répandu après l’apparition du christianisme. Le syriaque a donc pour origine l’araméen, parlé dans le nord de la Mésopotamie. L’évolution de ces dialectes peut être suivie à travers leur influence sur l’araméen impérial à partir du Ve siècle avant J.-C.
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Après la conquête de la Syrie et de la Mésopotamie par Alexandre le Grand, le syriaque et d’autres dialectes araméens commencent à être écrits en réaction à l’hellénisme dominant. L’araméen reste cependant utilisé à l’oral comme langue d’échange, même après l’introduction du grec. Fondé à Edesse en 132 avant J.-C., le royaume d’Osroène qui s’étend entre le Tigre et l’Euphrate, adopte, le syriaque comme sa langue officielle.
La plus vieille inscription retrouvée en syriaque ancien date de l’an 6 de notre ère. Son statut de langue officielle donne au syriaque un style et une grammaire relativement uniformes, contrairement aux autres dialectes d’araméen. Avec l’apparition du christianisme, le syriaque va supplanter l’araméen impérial au début de notre ère comme version standard de l’araméen.
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Le syriaque a servi à transmettre à travers les générations les textes des Ecritures Saintes, la liturgie mais aussi la culture et les connaissances profanes : philosophie, musique, ingénierie, médecine et les sciences comme la chimie ou l’astronomie à partir du grec, vers le syriaque, puis vers l’arabe, à l’époque des califes Omeyyades et Abbassides, et ensuite en latin, vers les XVIe-XVIIe siècles.
Pour aller plus loin, rendez-vous le 9 février à la BnF :
https://www.bnf.fr/fr/agenda/de-la-mediterranee-la-chine-et-linde-les-multiples-vies-de-lecriture-syriaque