Pour célébrer la 10e édition du festival du numérique pour tous et la 21e édition du festival des cultures électroniques et arts numériques, l’oeuvre Cymopolée, installation artistique du collectif lyonnais Luminariste, est venu enchanter l’esplanade Frida Kahlo et le parvis de l’école des beaux-arts.
Luminariste est né d’une rencontre entre Marc Sicard (illustrateur et designer) et Benjamin Nesme (concepteur lumière et vitrailliste). La volonté du duo est de raconter des histoires sur-mesure dans l’espace public et de déployer un univers fantasmagorique. En l’occurrence, derrière les lignes harmonieuses de cette installation qui tient son nom de la déesse grecque des tempêtes et des catastrophes naturelles, c’est bien une tornade qui se crée sous nos yeux. Ce cyclone exprime la plupart du temps une frénésie d’une réelle violence. Elle traduit également les émotions liées aux conséquences du changement climatique : peur, colère, nostalgie, espoir, et notre responsabilité collective.
Parmi les autres oeuvres exposées aux Halles 1 et 2 et réunies autour du thème de l’aller-retour :
Tele-present water de David Bowen (US) reproduit les mouvements de la mer à partir d’une bouée connectée, partie à la dérive depuis 2011. Les données sont toujours récoltées et transmises : elles indiquent l’intensité et la fréquence des vagues. Ces datas sont mises à l’échelle et transférées sur une grille métallique et articulée, sorte de simulateur des effets physiques produits en mer. L’esthétique brute et mécanique de l’installation tele-present watercontraste avec la délicatesse de ses mouvements gracieux. Véritable bidouilleur technologique, David Bowen mêle dispositifs robotiques, logiciels sur mesure ou capteurs pour construire des œuvres imprévisibles et changeantes. L’artiste a reçu le Grand Prix du Japan Media Arts Festival et une Mention honorifique à Ars Electronica.
Anba tè, adan kô de Magalie Mobetie (FR) tente de briser le silence autour de l’histoire de la traite négrière et de l’esclavage. artie Partie à la rencontre de sa famille en Guadeloupe en 2021, l’artiste invite les visiteurs et visiteuses à circuler autour d’un arbre, référence explicite à l’arbre généalogique. À travers une application de réalité augmentée, des corps de deux familles apparaissent. Quelles histoires cachent ses corps et ses noms ? Les traumatismes vécus par un·e ancêtre pourraient-ils encore subsister chez celles et ceux qui ne les ont pas vécu ? Magalie Mobetie est une artiste qui mêle vidéo, son, 3D, réalité augmentée et interactivité dans son processus de création. Elle s’intéresse à ce qu’on ne dit pas, à ce qu’on ne voit pas et aux raisons du silence.
Soirée de lancement en présence de Johanna Rolland, Maire de Nantes et Présidente de Nantes Métropole, Franky Trichet, Président de la Cité des Congrès de Nantes, Vice-président de Nantes Métropole, délégué à la francophonie, à l’innovation & au numérique, et aux pratiques sportives libres, Eric Boistard, Directeur de Stéréolux, entre autres personnalités.
(Discours interprétés en LSF par TIC 44).
Pour pimenter cette soirée inaugurale, la Douch’Box, cabine de douche karaoké inattendue et décalée ; le concept est simple : on choisit un morceau parmi les près de 600 titres proposés, et on chante tranquillement sous sa douche, en solo ou bien à deux. De quoi s’exhiber en tout intimité puisqu’on est filmé et video-projeté devant le public !?
https://www.stereolux.org/agenda/l-exposition-scopitone
https://www.stereolux.org/agenda/les-miniconferences-de-scopitone-3
http://arthurmasson.xyz/fr/la-douchbox/
Pour consulter l’intégralité des programmes, c’est par ici :
https://nantesdigitalweek.com/evenements/festival-scopitone/
