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  • Paris : la fontaine des quatre parties du monde

     

    Cette fontaine en bronze, réalisée grâce à la collaboration de plusieurs artistes, a été conçue par Gabriel Davioud, architecte en chef au service des promenades et plantations de la ville de Paris, dans le cadre de l’aménagement, entre 1867 et 1874, de l’avenue de l’Observatoire, souhaité par le baron Haussmann.
    Située dans le jardin des Grands Explorateurs (ou jardin Marco Polo), entre l’Observatoire et le jardin du Luxembourg, la fontaine des quatre parties du monde est composée d’un socle flanqué de huit chevaux marins, de dauphins et de tortues, œuvre d’Emmanuel Frémiet (1824-1910), surmonté d’un globe entouré d’un anneau arborant les signes du zodiaque sculpté par Eugène Legrain (1837-1915), lui-même soutenu par une ronde de quatre personnages, l’œuvre centrale de Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875), qui entraînent la sphère céleste dans leur mouvement autour de la terre, chacun dans une position mimant la rotation du globe sur lui-même : de face, de trois-quarts, de profil et de dos.
    Ces personnages représentent l’Afrique (symbolisée par une femme noire), l’Amérique (symbolisée par une Amérindienne), l’Asie (symbolisée par une Chinoise), et l’Europe (symbolisée par une femme blanche), soit quatre continents et non pas cinq. De fait, dans la seconde moitié du 19e siècle, l’Océanie fait encore l’objet d’explorations maritimes et ses milliers d’îles dispersées dans l’océan Pacifique ne sont pas encore totalement découvertes. C’est aussi un choix de l’artiste dans un souci d’équilibre et d’harmonie de l’ensemble.
    Quant au globe et aux signes du zodiaque qui l’entourent, on y voit une référence au géocentrisme, théorie d’Aristote ayant persisté jusqu’au XVIIIe siècle selon laquelle la Terre est au centre de l’Univers. Si l’ordre des signes zodiacaux apparaît inversé, c’est parce qu’ils sont vus depuis  la voûte céleste et non pas depuis la surface terrestre.